Merci Monsieur le Président, ma question s’adresse à Mme la Ministre de la santé et des solidarités. J’y associe ma collègue Anne-Laure Cattelot, députée du Nord.
Mme la Ministre, en ce moment au cinéma, les magnifiques paysages de ma circonscription sont à l’honneur. Des champs verts à perte de vue, image bucolique des Flandres. Symbole de la ruralité.
Le centre hospitalier d’Hazebrouck demande depuis 2012 l’autorisation d’implanter un équipement d’IRM. Depuis bientôt 6 ans, les équipes se heurtent à des refus répétés. Cette année encore, 4 implantations devraient être autorisées pour le Nord, toutes sur la métropole lilloise.
Les médecins orientent les patients vers celle-ci, les meilleurs spécialistes s’y regroupent et nos hôpitaux ruraux peinent à recruter, les métropolitains sont surchargés et les temps d’attente s’allongent. Un cercle vicieux. Alors que l’on préconise l’utilisation de l’IRM plutôt que du scanner chez les patients fragiles, comme femmes enceintes et enfants, le CH d’Hazebrouck est obligé de continuer cette pratique.
Mme la Ministre, comment peut-on décider du bien-fondé d’une implantation en traçant un arc de cercle sur une carte, dans un bureau métropolitain ? Se résumer à un nombre de kilomètres, c’est ignorer la réalité du terrain, la réalité des mobilités.
Pour nos territoires ruraux, le développement des maisons médicales, la densification sont essentiels et doivent s’inscrire dans un projet global.
Madame la ministre, nous sommes tous convaincus de l’importance de lutter contre la désertification médicale et contre la fracture territoriale. Mardi 13 février, vous avez lancé avec le Premier ministre la stratégie de transformation du système de santé. Des chantiers autour de 5 grands axes ont débuté vendredi dernier. Le 5ème axe prévoit de repenser l’organisation territoriale de l’accès au soin. Comment peut-on réfléchir à la place et au fonctionnement des instances territoriales autour de véritables projets de santé des territoires, ruraux et urbains ?