Si la planète était une entreprise, elle serait en déficit.

Le « jour du dépassement » est la date à laquelle l’empreinte écologique de l’humanité dépasse la biocapacité de la planète. En d’autres termes, notre consommation annuelle de ressources est supérieure aux capacités régénératrices de la Terre.

Le 5 mai dernier, la France avait consommé tout son capital et était en déficit écologique en ayant, en un peu plus de 4 mois, consommé plus d’eau, abattu plus d’arbres, péché plus de poissons que ce que le territoire de la France peut nous procurer en une année. Il nous faudrait 1,8 fois plus de biocapacité pour subvenir à nos besoins actuels, alors même que notre surface de zones terrestres et marines biologiquement productives place la France comme douzième pays avec la plus forte biocapacité au monde.

Si tous les pays consommaient comme la France, il nous faudrait 2,9 Terres pour subvenir à nos besoins. En effet, la France se situe parmi les premiers pays Européens déficitaires dans l’année aux côtés de l’Allemagne et le Royaume-Uni, devant l’Italie, l’Espagne ou encore le Portugal. Pourtant, certains pays ont des dates de dépassement encore plus avancées : 14 mars pour les Etats-Unis, au 17 mars pour le Canada et au 20 avril pour la Russie.

Cette notion de dépassement, devenu un enjeu mondial, a été observée pour la première fois dès les années 1970. Depuis, l’humanité entre chaque année en déficit écologique.

Cette situation n’est pas soutenable à court terme. Le gouvernement français a déjà ouvert de nombreux chantiers et s’est inscrit dans des réflexions et des actions internationales pour engager une transition écologique incontournable. Les leviers de nos actions sont multiples et peuvent se faire à différentes échelles, tant sur le plan personnel que sur la scène politique : l’alimentation, la mobilité, l’énergie et la neutralité carbone.

Source : Rapport WWF 2018, L’autre déficit de la France