Mercredi 14 février, les députées Emilie GUEREL (LREM) et Marianne DUBOIS (LR) ont présenté leur rapport d’information sur le service national universel devant la commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale.
La mise en place d’un service national universel était une promesse de campagne d’Emmanuel MACRON visant à mieux former le citoyen, à développer l’esprit de défense chez les plus jeunes, à favoriser leur engagement, à accroître la résilience du pays et à renforcer la cohésion nationale. Après avoir organisé une quarantaine d’auditions dans le cadre de ce rapport parlementaire, les deux rapporteures ont émis plusieurs propositions pour la mise en place d’un service national
– Etape 1: Une première semaine annuelle de la défense et de la citoyenneté de la classe de 6ème à celle de 3ème autour d’un apprentissage sur des thèmes liés à la défense et à la citoyenneté.
- Etape 2: A l’âge de 16 ans, une semaine en internat ou en immersion pourra être proposée, à l’issue de laquelle un passeport de défense et de citoyenneté sera délivré lors d’une cérémonie publique. Cette sorte de « rite de passage » d’une semaine se substituerait à l’actuelle Journée de Défense et de Citoyenneté.
- Etape 3: L’engagement citoyen sera favorisé par le développement de dispositifs accessibles dès 16 ans, tels que des préparations militaires, un service civique, une préparation aux activités des sapeurs-pompiers, un système permettant de promouvoir l’engagement associatif chez les jeunes âgés de 16 à 25 ans.
Visite d’un bâtiment de la Marine nationale lors d’une Journée Défense et Citoyenneté
Faisant suite à ce rapport, un groupe de travail a été mis en place par l’Élysée pour déterminer plus précisément les modalités de mise en œuvre du service national universel (durée, contenu, coût).
Ce groupe de travail rendra ses conclusions à la fin du mois d’avril 2018 et la phase d’expérimentation pourrait débuter dès le début de l’année 2019.
Ce que l’on sait déjà, c’est que ce service national universel sera vraisemblablement obligatoire, et non facultatif, et qu’il s’adressera à l’ensemble d’une classe d’âge (environ 600000 jeunes seraient concernés par an).
Pour le Président de la République, « il ne s’agit pas de réinventer le service militaire » mais de donner « à la jeunesse de France des causes à défendre, des combats à mener dans les domaines social, environnemental, culturel » (Vœux aux forces vives le 30 janvier 2018).