Le 21 et 22 juillet s’est tenu le G20 des ministres de l’Economie et des Finances à Buenos Aires. Dans un contexte international sous tension, Bruno Le Maire a rappelé la volonté du Président Macron d’engager une refonte du multilatéralisme commercial en réformant l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et en se rapprochant de la Chine. Les pays Européens ont renouvelé leur volonté de rester unis face à la décision des Etats Unis de taxer les importations d’acier et d’aluminium. Comme l’a souligné un proche des discussions, « les questions commerciales font courir un risque de frictions entre les pays, mais pourraient aussi affecter la confiance des entreprises, alors que la croissance est en bonne partie tirée par la reprise de l’investissement ».

Le G20 a travaillé sur les réformes nécessaires pour que la fiscalité s’adapte à la digitalisation de l’économie. Les crypto-actifs comme les bitcoins ont également été évoqués puisqu’ils représentent des risques de blanchiment d’argent et de financement de groupes terroristes. Enfin, la France a réaffirmé sa volonté de taxer les géants de l’Internet, dits « GAFA » (Google, Apple, Amazon et Facebook). Washington s’est fermement opposé à une taxation différente du reste du marché pour ces entreprises.

L’endettement africain inquiète également, avec par exemple la dette publique moyenne des pays d’Afrique subsaharienne atteignant 57% du PIB et qui devrait doubler d’ici 5 ans. Selon le FMI, 6 pays sur 45 sont déjà en situation de surendettement. Les pays du G20 souhaiteraient ainsi agir pour éviter un renouvellement des crises de la dette des années 80 et 90. Entre autre, le Fonds Monétaire International (FMI) pousse à l’accroissement des recettes fiscales pour que la dette africaine reste soutenable.