Mme Jennifer De Temmerman interroge Mme la ministre, auprès du ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur la mise en place du port du casque obligatoire pour les adultes circulant en vélo. L’article R. 431-1-3 du Code de la route impose le port du casque pour les enfants de moins de douze ans, qu’ils soient passagers ou conducteurs d’un vélo. Cette mesure a été prise pour prévenir les risques de blessures graves à la tête et au visage. La pratique du vélo peut en effet s’avérer extrêmement dangereuse. Il n’est plus à prouver que les traumatismes crâniens sont fortement diminués en cas de port du casque. Sur un temps de trajet équivalent d’une durée d’une heure, le risque d’être tué est trois fois plus important pour un cycliste que pour un automobiliste. Paradoxalement un adulte qui roule à vélo n’a aucune obligation de porter un casque, alors que les risques ne sont pas différents que ceux encourus par les enfants. Par ailleurs c’est un signe fort en termes de pédagogie que les adultes puissent appliquer ce qu’ils imposent aux enfants. Il apparait difficile de donner de la crédibilité au message lorsque les parents eux-mêmes n’appliquent pas les règles. Les détracteurs du port du casque obligatoire pour les adultes mettent en avant le risque de faire baisser la pratique du vélo. L’obligation de mettre sa ceinture de sécurité ne dissuade pourtant pas la conduite d’un véhicule. A aucun moment il est apparu cohérent de militer pour que le port de la ceinture reste un choix. Il ne s’agit pas d’effrayer les cyclistes ou de les dissuader à pratiquer du vélo. L’argument consistant à dire que l’obligation du port du casque pour les adultes impactera drastiquement la pratique du vélo, l’argument qui consiste à dire qu’il en va de la santé publique et que serait faire abstraction des problématiques de sédentarité, consiste à mettre un mouchoir sur les milliers de décès et d’accidentés poly-traumatiques. En termes de coûts et de conséquences, ces risques sont également un enjeu de santé publique. Pour cette raison Mme Jennifer De Temmerman souhaiterait que Mme la Ministre des Transports puisse se positionner clairement sur le sujet et fasse évoluer le code de la route en ce sens.