Le PLFSS 2019 s’inscrit dans la trajectoire de la LPFP 2018-2022 en confirmant les engagements présidentiels.
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 s’inscrit dans la trajectoire des finances publiques présentée dans le cadre de la loi de programmation des finances publiques adoptée l’année dernière. Il prévoit un retour à l’équilibre de la sécurité sociale (régime de base et fonds de solidarité vieillesse) après18 années de déficit et la confirmation de l’apurement de la totalité de la dette sociale à l’horizon 2024.
« Le rétablissement des comptes nous permet d’être en capacité d’agir et d’être ambitieux » (A. Buzyn)
Cependant, « il n’y pas de cagnotte. Il y a une grosse dette qu’il faudra encore rembourser ». (G. Darmanin, France Inter, 25/09/2018)
« Nous sommes redevables pour les générations futures de leur laisser des finances publiques redressées. » (A. Buzyn, ibid.)
Des efforts structurels doivent être maintenus pour assainir durablement les comptes publics, compte tenu du poids du déficit public et de la dette sociale.
Le respect de notre trajectoire de finances publiques est en effet essentiel pour permettre la poursuite des trois axes de l’action gouvernementale, qui découlent directement du programme présidentiel :
Les principales mesures
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Amélioration de l’accès aux soins avec en particulier le lancement du reste à charge zéro sur les soins dentaires, auditifs et optiques et l’extension de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) qui va permettre à 1,4 millions de Français d’être mieux couverts.
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Meilleure organisation du système de santé avec les mesures du Plan santé, notamment la création des assistants médicaux et les nouvelles organisations des professionnels de santé en proximité. Pour soutenir cette transformation, les moyens consacrés à l’Assurance maladie augmenteront de 2,5% au lieu des 2,3% programmés, soit une rallonge de 400 M€ .
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Renforcement de la protection des plus fragiles, avec notamment la hausse du minimum vieillesse et de l’allocation adulte handicapé, et la correction sur la hausse de CSG pour 300 000 foyers de retraités dont les revenus sont à la lisière du seuil faisant basculer de la CSG à taux réduit (3,8%) à la CSG à taux plein (8,3%). « C’est un budget social parce qu’il protège […] les plus pauvres. » (G. Darmanin, ibid.).
La revalorisation modérée de certaines prestations, notamment les pensions de retraites (+0,3%, soit moins que l’inflation, prévue à 1,6%] permet de financer nos priorités. « Nous faisons des choix afin de donner la priorité aux plus fragiles. » (A. Buzyn, ibid.)