Lors de son déplacement dans le Béarn, jeudi 20 septembre 2018, François de Rugy, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, a annoncé la réintroduction de deux ourses femelles dans les Pyrénées-Atlantiques.

Claverina, « l’héritière » ou « celle qui détient les clés » en béarnais, a été relâchée jeudi 4 octobre au matin, aux alentours de 9h. Âgée de 7 ans et pesant 140 kg, elle est la première ourse femelle à fouler le sol béarnais depuis une décennie.

Sorita, « Petite Sœur », l’a rejointe vendredi 5 octobre au matin, aux alentours de 9h également. D’un an son aînée, elle pèse 150 kg et acte ainsi la réussite de la réintroduction.

Cette réintroduction ne fait pas l’unanimité, mais le ministre, en accord avec le plan national d’actions Ours bruns de mai 2018, entend bien dialoguer et accompagner l’ensemble des acteurs impactés. Depuis toujours, la montagne est un lieu où la nature est au cœur d’un projet de développement économique. L’ambition ici est de lier protection de la nature et activités économiques diversifiées (agropastoralisme, artisanat, tourisme, …)

En effet, ce plan national de 3,4 millions d’euros a pour objectif de permettre aux activités humaines de se développer en coexistence avec la présence de l’ours, qu’il s’agisse de l’élevage mais aussi du tourisme, de la chasse ou de la gestion forestière. 4 grands piliers visent l’accompagnement des populations impactées par la présence de l’ours :

  • La protection des troupeaux : renforcement des équipes aides bergers et chiens de protection, installation de clôtures, suivi des déplacements de l’ours.
  • L’indemnisation en cas d’attaque, pouvant aller jusqu’à 2300 euros en fonction de la nature du dommage subi.
  • L’amélioration des conditions de vie des bergers : amélioration du réseau de téléphonie mobile notamment.
  • La valorisation économique de la présence de l’ours : tourisme local par exemple.