Ma question s’adresse à M. François de Rugy, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire.
Il y a 2 semaines, nous fêtions les 3 ans de l’adoption de l’agenda 2030 et ses 17 objectifs de développement durable. 193 états capables de se mettre d’accord sur 1 plan pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité.
Aujourd’hui, je reviens du Conseil de l’Europe où j’ai pu voir les intérêts nationaux et individuels attiser les haines et faire prospérer les populismes.
Pendant ce temps, la 6ème extinction de masse se joue et l’espèce humaine est à la fois actrice et victime. Actrice par ses émissions de gaz à effet de serre, n’en déplaisent aux adeptes du gazole. Victime de ses atermoiements.
Les ministres de l’Environnement réunis hier au Luxembourg ont adopté un objectif de réduction des émissions de CO2 pour les véhicules de 35 % d’ici 2030, ainsi qu’une position commune pour préparer la COP24, le sommet de l’ONU sur le climat qui aura lieu en décembre à Katowice, en Pologne.
C’est vous et la France qui avez rehaussé les ambitions de la commission.
Alors que le GIEC a sorti il y a quelques jours un rapport alarmant sur les conditions pour contenir le réchauffement à 1°C et demi, le monde attend beaucoup de la France et plus largement de l’Union européenne pour accélérer l’indispensable transition écologique.
Nos populations exigent de nous du courage. Les marches pour le climat du mois dernier, celles à venir nous engagent collectivement, élus et citoyens, unis pour notre survie.
Alors que les élections européennes approchent, l’unité et l’espérance ne se trouvent-elles pas dans la défense d’un développement durable qui transcende nos intérêts particuliers pour notre bien commun, celui d’une humanité en phase avec son environnement ?
Cette majorité n’a pas peur de vous soutenir. Nous sommes la majorité de conviction et de courage dans cette lutte.
Monsieur le ministre, comment la France envisage-t-elle de convaincre ses partenaires de l’urgence à agir contre les gaz à effet de serre, et pour une COP 24 qui relance la dynamique et l’espoir des accords de Paris ?