Depuis 2017 je soutiens Hakaroa dans son combat quant à dénoncer les injustices subies par les diabétiques de type 1.

Aujourd’hui ce sont des lois qui datent de plus de 50 ans qui régissent l’accès des diabétiques à certains emplois. Ces lois, adoptées afin d’assurer la sécurité des malades et de leur entourage, n’ont pas du tout évolué malgré les progrès médicaux et le changement des conditions de travail.

Si les restrictions étaient à l’époque justifiées par des exigences physiques importantes, ces conditions des diabétiques se sont grandement améliorées grâce aux traitements et aux suivis systématisés de la glycémie. Il n’est plus inenvisageable aujourd’hui d’être sportif de haut niveau et diabétique, ce qui met à mal les arguments consistant à interdire leur intégration dans certains corps professionnels. L’exclusion des diabétiques ne devrait plus être la norme ou devrait être étudiée au cas par cas. Des contrôles médicaux réguliers permettraient d’assurer l’aptitude continue des travailleurs et leur sécurité. C’est ce qui a été mis en place par exemple au Royaume-Uni pour de nombreuses professions encore inaccessibles aux diabétiques en France comme pilote d’avion ou policier.

Ces incohérences se retrouvent à d’autres niveaux. Interdiction de rentrer à l’école des mines car en 1957, date de l’arrêté, les élèves devaient se rendre dans les mines, inaccessibilité aux emplois nécessitant le permis de conduire alors que les diabétiques sont autorisés à conduire depuis que la loi s’est assouplie à ce sujet en 2010, de même pour les emplois conditionnés au service militaire.

Certains interdits sont donc historiques, anachroniques voire discriminatoires. Le 6 novembre 2018, un accord intervenu le 6 novembre entre la Fédération française des Diabétiques, la Sécurité routière, le ministère de l’Intérieur et celui de la Santé notamment pour changer les conditions d’accès au permis de conduire pour les diabétiques. Jusqu’à aujourd’hui les personnes atteintes de diabète devaient déclarer leur maladie à l’auto-école et passer une visite médicale auprès d’un médecin agréé par la préfecture, ce qui conduisait certains d’entre eux à ne pas déclarer leur maladie.

Cet été Hakaroa a traversé la France en courant et à vélo, pour démontrer par l’exemple que la présupposée fragilité des diabétiques était encore une idée reçue.

Je soutiens cette cause et vous invite à briser les stéréotypes en relayant le message des diabétiques.