
Qu’est-ce que l’hydroxychloroquine ?
« L’hydroxychloroquine est indiquée aux personnes souffrant de lupus, de polyarthrite rhumatoïde ou encore, à titre préventif, pour les allergies au soleil (lucite), sur prescription médicale obligatoire uniquement. «
Cette molécule n’est pas anodine car elle peut provoquer des troubles du rythme cardiaque graves pouvant être fatals. La prescription de cette molécule est systématiquement accompagnée d’une surveillance médicale (notamment par monitoring cardiaque) permettant d’adapter son dosage et de limiter ainsi les risques.
Associée à d’autres médicaments (ex : neuroleptiques, antidépresseurs, diurétiques, anti-arythmiques, macrolides dont l’azithromycine…) ou si le patient souffre d’une baisse de potassium dans le sang, ce risque est fortement majoré.
Hydroxychloroquine et Covid-19 : que dit la loi ?
Le 25 mars, le gouvernement a signe un décret autorisant la prescription en milieu hospitalier de l’hydroxychloroquine pour soigner le Covid-19. Le 27 mars, ce décret a été complété. La délivrance ne sera toujours possible qu’à l’hôpital, mais cette médication ne pourra désormais se faire qu’« après décision collégiale, dans le respect des recommandations du Haut conseil de la santé publique et, en particulier, de l’indication pour les patients atteints de pneumonie oxygéno-requérante ou d’une défaillance d’organe »
Alerte : danger automédication et Hydroxychloroquine
Lundi 30 mars, L’ARS Nouvelle-Aquitaine a diffusé un communiqué de presse pour alerter sur l’usage d’hydroxychloroquine sans prescription. En effet, des cas de « troubles cardiaques graves » ont été observés après la prise (sans prescription) de la molécule : « une trentaine d’effets indésirables graves, dont trois décès » a indiqué à l’AFP Dominique Martin, le directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.
Comme nous l’avons évoqué plus haut, dans le cadre du Codvid-19, l’usage de l’hydroxychloroquine est très encadrée et délivrée uniquement en milieu hospitalier. De plus, la molécule n’est pas délivrée à tous les patients, cette décision est prise « après décision collégiale, dans le respect des recommandations du Haut conseil de la santé publique et, en particulier, de l’indication pour les patients atteints de pneumonie oxygéno-requérante ou d’une défaillance d’organe ».