Mme Jennifer De Temmerman appelle l’attention de M. le ministre de l’Economie des Finances et de la Relance sur l’avenir de la filière lin en France et son intégration spécifique dans le plan de relance.
Notre pays est le premier producteur mondial de lin textile et plus d’un tiers de la production nationale provient des Hauts-de-France. Historiquement, notre région était une terre d’usines textiles et de filature du lin. Aujourd’hui, 80% du lin récolté est exporté pour filature à l’étranger (Inde, Chine, Pologne) avant de revenir pour être tissé en France.
Ces délocalisations ont provoqué une véritable perte des savoir-faire. La conséquence économique négative est indiscutable surtout en ce temps de crise sanitaire. Au-delà de l’empreinte écologique que génèrent ces trajets, la délocalisation de cette étape clé de transformation a entrainé des pertes d’emploi et une dépendance vis-à-vis de pays qui ont des coûts de main d’œuvre largement inférieurs et incompatibles avec notre modèle de protection sociale.
La filière du lin est pourtant une opportunité de croissance responsable et durable pour le secteur du textile en France, car elle contribue à la transition écologique avec une production recyclable qui nécessite peu d’intrants.
Dans la région, les acteurs économiques qui ont une parfaite connaissance de la filière se prononcent en faveur d’une réimplantation des filatures du lin, afin de maitriser toute la chaine de production, réduire notre dépendance vis-à-vis de l’étranger, retrouver un savoir faire qui a longtemps contribué au rayonnement de notre pays et créer de l’emploi durable.
Pour encourager cette volonté des acteurs, elle lui demande si un soutien à la réimplantation des filatures du lin en France pourrait être pris en compte dans le plan de relance.