Le 14 avril, en commission des finances, Jennifer De Temmerman a participé à l’audition de M. Bruno LE MAIRE, ministre de l’économie, des finances et de la relance, et M.Olivier DUSSOPT, ministre délégué auprès du ministre de l’économie, des finances et de la relance, chargé des comptes publics, sur le projet de loi de règlement du budget 2020 et sur le programme de stabilité.
Voici son intervention :
Monsieur le Président,
Messieurs les ministres,
Chers collègues,
Dans le temps qui m’est imparti, je tiens à aborder deux points, en premier lieu sur le court terme, puis sur les projections à moyen et à long terme.
1/Tout d’abord un chiffre : 31,6 milliards d’euros, c’est le montant inédit de la sous-consommation de crédits que dénonce la Cour des comptes dans son rapport conjoint au dépôt du projet de loi de règlement publié hier matin. Jamais un tel écart entre prévision et exécution n’avait été réalisé. Depuis 2009, l’écart moyen a toujours été inférieur à 1 milliard d’euros.
Pourquoi, en plein cœur de la crise, le Gouvernement n’a-t-il pas utilisé l’intégralité de l’enveloppe votée ? Cette non-utilisation est-elle la preuve que le plan de relance n’a pas été pleinement et concrètement déployé sur le territoire ?
2/ Par ailleurs, concernant le programme de stabilité présenté ce matin en Conseil des ministres. Vous annoncez jusqu’en 2027 des exercices marqués par un contrôle renforcé des dépenses et une limitation drastique de leur hausse. Qu’est-devenu le « quoi qu’il en coûte » ? Les autres Etats annoncent des plans de relance et des mesures substantielles sur les années à venir : 1900 milliards de dollars pour les Etats-Unis, 352 milliards de livres sur trois ans pour le Royaume-Uni.
Comptez-vous placer le prochain quinquennat sous le signe de l’austérité ?