Je ne souhaite pas entrer dans les débats stériles pour ou anti vaccins, mais je ne pense réellement pas qu’une stratégie basée uniquement sur la vaccination protégerait efficacement nos citoyens.

En effet, en janvier 2021, il était question qu’un taux de vaccination à 70% permettrait d’assurer une baisse des contaminations par la covid. En septembre 2021, le gouvernement visait d’atteindre le taux maximal de vaccination par le biais du passe sanitaire, atteinte fondamentale aux libertés individuelles, élément de fracturation de noter société.

En janvier 2022, malgré un taux de vaccination à plus de 90%, la France n’est pas épargnée par la nouvelle vague Covid et le variant Omicron. Les études de tous pays et les chiffres parlent d’eux-mêmes: la vaccination perd grandement de son efficacité. Selon les britanniques, elle serait de 10 semaines. On peut donc légitimement s’interroger sur la nécessité de vouloir continuer à vacciner à tout prix.

Il parait difficile de penser que l’intégralité de la population française puisse être vaccinée toutes les 10 semaines en raison de la logistique, du coût et de la disponibilité des doses de vaccin. Nous finirons par nous trouver face à un mur et à des choix nécessaires.

Il est désormais prouvé que la vaccination protège des formes graves de la covid-19 mais n’empêche pas la contamination et la transmission, même si elle réduit les risques. Omicron, cependant, remet en cause ces faits.

91% des personnes hospitalisées ont plus de 65 ans. Les autres présentent pour la plupart des comorbidités. Un public a privilégié pour la vaccination apparait très nettement grâce au cumul de deux ans de données. Le profil des personnes les plus vulnérables n’a pas évolué depuis le début de la pandémie.

Nos services hospitaliers font face actuellement à un manque criant de personnels permettant d’assurer un service efficace et suffisant. En octobre dernier, 1300 élèves infirmiers ont ainsi démissionné. 3000 soignants seraient actuellement suspendus. Nous en arrivons à des situations ubuesques où les personnels soignants vaccinés mais positifs au covid-19 peuvent exercer dans les établissements de soin quand les personnels négatifs mais non-vaccinés sont suspendus dans les territoires fonctionnaires.…

Pour lutter contre la pandémie, il est temps de revoir profondément notre stratégie pour adjoindre d’autres outils pertinents.

Les gestes barrières et le port du masque restent essentiels, même si le port du masque suscite de plus en plus de question sur les impacts négatifs qu’il pourrait avoir sur le développement cognitif et social de nos plus jeunes enfants et leur santé mentale.

Sur la question de vaccination, il est urgent de la revoir. Si le vaccin reste un moyen de réduire les formes graves, il faut la rendre prioritaire pour les personnes de plus de 65 ans et celles présentant des facteurs accrus de développer des formes graves. Si les autres doivent pouvoir y accéder s’ils le désirent, ils ne doivent pas être obligés à cela par des formes de contraintes sociales, psychologiques ou politiques. La vaccination ne doit plus être un facteur d’accès à la vie sociale ou professionnelle.

Il faut mettre fin aux mesures de coercition à l’égard de l’ensemble des français, afin de rediriger les doses utilisées pour la vaccination des français qui n’en ont manifestement pas besoin et ne le souhaitent pas réellement vers ceux de nos concitoyens les plus vulnérables.

Jusqu’à présent, la stratégie a été basée uniquement sur la vaccination. Nous devons d’urgence débloquer des fonds afin de financer la recherche visant à trouver des traitements à la covid-19.

Le virus se propage par le biais des personnes qui circulent en toute liberté sans être conscientes parfois d’être porteuse du virus. Nous devons remettre en place la gratuité des tests pour l’ensemble des français, car une stratégie massive de tests permet de contrôler l’évolution de l’épidémie.

Tous les personnels des services publics doivent être pourvus de masques FFP2 et les locaux publics équipé de capteurs de CO² et de purificateurs d’air dans les locaux publics. Dans les entreprises privées et chez les particuliers, des crédits d’impôts permettraient de massifier également cette installation.

L’obligation de vaccination de certaines catégories de citoyens doit être levé et les personnels suspendus rétablis dans leurs fonctions, afin de renforcer nos services publics concernés, et notamment nos établissements de soin.

N’est-il pas de notre devoir et de notre responsabilité d’assurer la vaccination en priorité aux personnes les plus vulnérables ? Ne sommes-nous plus le peuple de la liberté, de l’égalité et e la fraternité ?

Après deux ans de règne de la peur, il est temps de reprendre espoir et de revivre.

  1. rendre prioritaire voire obligatoire la vaccination pour les personnes de plus de 65 ans et celles présentant des facteurs accrus de développer des formes graves ;
  2. mettre fin aux mesures de coercition à l’égard de l’ensemble des français : passes sanitaire et vaccinal ;
  3. débloquer des fonds afin de financer la recherche visant à trouver des traitements à la covid-19 ;
  4. remettre en place la gratuité des tests pour l’ensemble des français ;
  5. fournir masques FFP2 aux personnels des services publics et équiper de capteurs de CO² et de purificateurs d’air les locaux publics ;
  6. mettre en place des crédits d’impôts permettant de massifier également ces équipements ;
  7. lever les obligations vaccinales touchant un certain nombre de citoyens et rétablir ceux qui ont été suspendus.

Written by

Jennifer De Temmerman

Élue députée en juin 2017 dans la 15ème circonscription du Nord.
Membre de la commission Finances à l'Assemblée Nationale (non-inscrite). Présidente du groupe d’études sur les Objectifs de développement durable.
Membre de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe. Présidente de la sous-commission santé et développement durable.